Valpo coloré, Valpo saturé. Valpo crasseux et enchanteur, teigneux et séducteur, politique et touristique, affable et frondeur. Valpo dans la montée et dans la descente, colline peuplée à perte de vue, marée bariolée de préfabriqués. Art de rue puissance mille, pas un recoin laissé gris, chiens errants par meutes, slogans antifascistes à côté des écoles militaires, un port industriel mais pas d’accès à la mer. Pour mettre les pieds dans le sable il faut s’aventurer jusqu’à la colline d’en face, Viña del Mar et ses résidences ityphalliques fièrement dressées, face au bout de plage qui est resté, et qui s’étend de tout son long. Côté pile, sous les nuages blancs, ça boit ça fume ça crache ça rit, vieux loups de mer côtoient touristes ébahis, pulls en alpaca et feuilles à rouler se font du pied au marché, et j’ai jamais mangé autant de ceviche.
